1. |
Je chante pour
04:06
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Je chante pour ne pas courir
Je chante pour ne pas mourir
Pour oublier que mon chemin
Ne va pas plus loin que ma main
Pour oublier que l'escalier
N'est pas plus haut que mon soulier
Et que le mur vient de lui-même
À ma rencontre, et que je t'aime
Pour en prier
Je chante pour ne pas courir
Je chante pour ne pas mourir
Pour oublier le corridor
Au bout duquel le coeur s'endort
Pour oublier qu'on n'y peut pas
Reculer son ombre d'un pas
On s'arrête, on se tourne, on cause
On fait semblant qu'on se repose
Le coeur qui bat
Je chante pour ne pas courir
Je chante pour ne pas mourir
Pour me raconter que ma peur
Ne trompe pas mon corps trompeur
Pour lui repeindre un peu le bout
Des doigts, qu'elle a nombreux et doux
Pour que je ne sais quoi demeure
Semblant de nous, pour mettre une heure
Le temps debout
Je chante pour ne pas courir
Je chante pour ne pas mourir
Pour dire à qui sera vivant
Que dans son corps d'auparavant
J'aimais la neige et le ciel gris
Qui ressemble à du temps surpris
Hors de lui-même et de l'horloge
Pour dire aux âmes que je loge
J'avais compris
Je chante pour ne pas courir
Je chante pour ne pas mourir
Et pour nommer trois inconnus
Qui, sans le savoir, ont tenu
Le journal de bord des humains
À travailler de leurs deux mains
Chanter la femme et nommer l'homme
Le meilleur côté de la pomme
Est pour demain
Je chante pour me départir
De moi-même avant que partir
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2. |
A hora é essa
01:18
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A hora é essa, a hora é essa
A hora é essa, a hora é essa
Berimbau tocou eu vou Jogar
Berimbau tocou eu vou Joga
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3. |
Aimer l'amer
03:11
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Aimer
L'amer
Le doux, le salé
Tu lèches un bout de doigt
Pour goûter ton café
Tes pieds
Sont froids
La catalogne usée
C'est l'été dans tes bras
Je viens m'y déposer
Je suis rentrée chez moi
Soleil à l'intérieur
Chanter l'hymne à la joie
D'une toune en sol mineur
Déjouer
Les pièges
Tendus par nos souvenirs
Se jouer des présages
Aspirer ton respir
Lécher
Une larme
Avaler le vacarme
Involontaire élan
Cette vague a du charme
Brûler
La nuit
La flamme détrempe
Un velours plein de chaînes
Révélé par la lampe
Toucher
Ta bouche
Et la chambre se cambre
Tes aveux sentent l'aube
Tes cheveux sentent l'ambre
Je suis rentrée chez moi
Soleil à l'intérieur
Chanter l'hymne à la joie
D'une toune en sol mineur
L'ennui
S'enfuit
L'horizon se dévoile
Avant qu'elles ne se taisent
Faire parler les étoiles
Lumière
Au loin
Reflet bleu dans tes yeux
Dans ce morceau de ciel
C'est le gris qui m'émeut
Sourire
Encore
Pour aucune raison
Tu parles avec tes plantes
Elles ont toutes un prénom
Siffler
Toujours
La même chanson
Trainent nos vêtements
Du couloir au salon
Je suis rentrée chez moi
Soleil à l'intérieur
Chanter l'hymne à la joie
D'une toune en sol mineur
Aimer
L'amer
Le doux, le salé
Tu lèches un bout de doigt
Pour goûter ton café
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4. |
Le poète des temps gris
04:59
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Y t'a vu en d'sous de ton visage
Y t'a vu, tout nu, jusqu'au fond des yeux
Y t'a vu en d'sous de ton image
Y t'a vu, tout nu, jusqu'au fond du mieux
Jusqu'en d'sous du paysage
La carte postale, les montagnes, le ciel bleu
Jusqu'à l'endos, jusqu'au message
Pas trop touriste, plus nomade, plus squatteux
Ce p'tit homme seul qui va son chemin
La tête baissée, mais fier
Fier d'aller face au vent mauvais
Fier d'aimer même en enfer
Fier de lui
Fier de toé aussi
Y veut pas savoir ton bagage
C'que t'as vu, c'que t'as su, c'que t'es capable de dire
Y veut pas savoir ton faisage
Si tu runnes, si tu sonnes, si t'es capable sourire
Pour lui, c'est plus le chantage
La mélodie, le son du respir
Le son du fond, le grand voyage
Celui qu'on n'a jamais fini d'finir
Bonhomme de rue, bonhomme de rien
Bonhomme qui voit clair
Barbouilleur de parchemin
Chercheur de lumière
Ben oui
Poète des temps gris
Y aimerait ça ne rien voir
Comme tout le monde, pas s'en faire
Comme tout le monde, toutte connaître
Pis toutte savoir
Parler sans dire, pis regarder sans voir
Y adore le monde, mais y est tout seul au monde
Y mouille dans son désert
Ce p'tit homme seul qui va son chemin
La tête baissée, mais fier
Fier d'aller face au vent mauvais
Fier d'aimer même en enfer
Fier de lui
Fier de toé aussi
Bonhomme de rue, bonhomme de rien
Bonhomme qui voit clair
Barbouilleur de parchemin
Chercheur de lumière
Ben oui
Poète des temps gris
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5. |
Ma chanson
02:36
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Ma chanson guérit pas le cancer
Ma chanson arrête pas les guerres
Ma chanson c'est rien qu'une chanson
Que t'écoutes pas de toute façon
Que des mots qui font bla bla bla
Sur un air qui fait la la la
Un bruit de fond, un peu d'ambiance
Parce qu'on a trop peur du silence
Alors je chante pareil, je chante
Les niaiseries qui me passent par la tête
Quand ça se dit pas ça se chante peut-être
Je chante, je chante
Ça rime à rien ou pas grand-chose
Mais ça calme un peu mes névroses
Ma chanson s'adresse à personne
Ma chanson est très autonome
Mais si tu l'écoutes à l'envers
Ça dit qu't'as vraiment rien à faire
Le message c'est qu'y a pas de message
Ma chanson déteint au lavage
A fait même paraître moins idiot
Ce qu'on entend à la radio
Ma chanson contient bien un pont
Mais c'est juste une décoration
Alors je chante pareil, je chante
Le monde s'écroule autour de nous
Ceux qui chantent ça passent pour des fous
Je chante, je chante
Ma musique est juste assez forte
Pour étouffer le bruit des bottes
Ma chanson ramène pas les filles
À part une ou deux qui s'ennuient
Ma chanson c'est pour les poissons
Comme une ligne sans hameçon
Mais qu'un refrain soit éternel
Ou juste bon pour les poubelles
On va tous vers nos derniers mots
Ma chanson finira bientôt
Je chante, je chante
Pour oublier un peu l'oubli
Pis croire qu'en attendant je vis
Je chante, je chante
Essayez pas de m'arrêter
Sinon ça va mal terminer
Je chante, je chante
Pour oublier un peu l'oubli
Pis croire qu'en attendant je vis
Je chante, je chante
Essayez pas de m'arrêter
Sinon ça va mal terminer
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6. |
Garganta con arena
04:02
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Ya ves,
El día no amanece
"Polaco" Goyeneche
Cantame un tango más.
Ya vez
La noche se hace larga
Tu vida tiene un carma
Cantar, siempre cantar.
Tu voz
Que al tango lo emociona
Diciendo el punto y coma
Que nadie le cantó.
Con tu voz
Con duendes y fantasmas
Respira tu en el asma
De un viejo bandoneón.
Canta
Garganta con arena
Tu voz tiene la pena
Que Malena no cantó.
Canta
Que Juárez te condena
Al lastimar tu pena
Con su blanco bandoneón.
Canta
La gente está aplaudiendo
Aunque te estes muriendo
No conocen tu dolor.
Canta
Que Troilo desde el cielo
Debajo de tu almohada
Un verso te dejó.
Cantor, de un tango algo insolente
Hiciste que a la gente le duela tu dolor.
Cantor, de un tango equilibrista
Más que cantor artista, con vicios de cantor.
Ya ves, a mi y a Buenos Aires
Nos falta siempre el aire
Cuando no esta tu voz
A vos, que tanto me enseñaste
El día que cantaste conmigo una canción.
Canta
Garganta con arena
Tu voz tiene la pena
Que Malena no cantó.
Canta
Que Juárez te condena
Al lastimar tu pena
Con su blanco bandoneón.
Canta
La gente está aplaudiendo
Aunque te estes muriendo
No conocen tu dolor.
Canta
Que Troilo desde el cielo
Debajo de tu almohada
Un verso te dejó.
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7. |
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Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son cœur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux
Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désœuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureux
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux
Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureux
Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous deux
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8. |
Rainha do mar
01:18
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E
Quando a maré baixar
Vá lhe visitar
Vá fazer devoção
Vá lhe presentear
No mar
Mora Iemanjá
No mar
Mora Iemanjá
No mar
Mora Iemanjá
Vários negros foram pro Brasil
Bantus , Nagôs e Iorubá
Dentro do navio negreiro
Deixaram suas lagrimas correr no mar
No mar
Mora Iemanjá
No mar
Mora Iemanjá
No mar
Mora Iemanjá
E
Quando a maré baixar
Vá lhe visitar
Vá fazer devoção
Vá lhe presentear
No mar
Mora Iemanjá
No mar
Mora Iemanjá
No mar
Mora Iemanjá
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9. |
Libre échange
03:01
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Pendant que nos mains réunies n’en forment qu’une paire entière
Autant en profiter pour danser
Un tango métropolitain entre Québec et Buenos Aires
Loin des frontières à traverser
Entre les aurores boréales et la pampa dès aujourd’hui
Autant en profiter pour danser
Notre tango tempétueux des aubes moites au cœur des nuits
De notre romance embrasée
Rien qu’un mouvement que ça s’enchaîne
Et nos pas que le rythme entraîne
En la parade des amours
Paraît que nous rêvons les mêmes enchantements et sortilèges
Autant en profiter pour danser
Un tango sur piste de transe étoilée de cendre et de neige
L’intention preste et mouvementée
En ce moment la pression monte entre la nature et l’humain
Autant en profiter pour danser
Notre tango fédérateur du rationnel et de l’instinct
Dans l’espace qui nous est donné
Rien qu’un mouvement que ça s’enchaîne
Et nos pas que le rythme entraîne
En la parade des amours
Puisque nous sommes bénis deux fois par le désir et l’affection
Autant en profiter pour danser
Un tango panaméricain podorythmie, bandonéon
Lèvres de dulce de leche
Étreints par les côtes océanes le Grand Nord et la Terre de Feu
Autant en profiter pour danser
Notre tango d’élans et d’orques les goélands les macareux
Dansent un envol chorégraphié
Rien qu’un mouvement que ça s’enchaîne
Et nos pas que le rythme entraîne
En la parade des amours
En la parade des amours
En la parade des amours
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10. |
Manucure à Manhattan
05:15
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|||
Je rêve d’une manucure à Manhattan
Un soir d’été des plus spectaculaires
L’odeur cosmétique et caféinée
De l’esthéticienne au bout de mes doigts
Je rêve d’une mini-cure à Manhattan
Le regard vacant entre ciel et terre
Parmi la clientèle endimanchée
Le sensible en alerte attendez-moi
Les lampadaires par la brume voilés
Les gens immobilisés dans les files
Mon fantôme qui parcourt les rues
N’importe où mieux qu’ici je serais bien
Je rêve de transport à cheval d’émoi
Je rêve de voyager accompagnée
De relire à l’envers nos meilleurs livres
Pour ne pas tomber dans l’oreille d’un sourd
Je rêve d’une manucure à Manhattan
Je plane au-dessus de c’que j’ai à faire
À travers des nuages coton ouaté
Les vents de front ne me font ni chaud ni froid
Je laisse les fées voleter dans les bois
Je passe le pont de Brooklyn enchantée
Festin de cinéma et fruits de mer
Je rêve d’une mini-cure à Manhattan
Apparition nimbée de feux follets
Je sors du salon sous les projecteurs
Après un traveling avant ralenti
Amorcé d’où je dors en apparence
Le pianiste est en désaccord bancal
Mon cœur soutient le rythme en contrebasse
La pluie balaie ses eaux sur la caisse claire
La lune est pleine jusqu’au point final
L’asphalte aspire à l’essence océane
Le travail attend la vie continue
L’effet ne dure que l’espace d’un instant
Le temps d’une manucure à Manhattan
Je rêve d’une manucure à Manhattan
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11. |
Balada para mi muerte
04:18
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Moriré en Buenos Aires, será de madrugada,
guardaré mansamente las cosas de vivir,
mi pequeña poesía de adioses y de balas,
mi tabaco, mi tango, mi puñado de esplín.
Me pondré por los hombros, de abrigo, toda el alba,
mi penúltimo whisky quedará sin beber,
llegará, tangamente, mi muerte enamorada,
yo estaré muerto, en punto, cuando sean las seis.
Hoy que Dios me deja de soñar,
a mi olvido iré por Santa Fe,
sé que en nuestra esquina vos ya estás
toda de tristeza, hasta los pies.
Abrazame fuerte que por dentro
me oigo muertes, viejas muertes,
agrediendo lo que amé.
Alma mía, vamos yendo,
llega el día, no llorés.
Moriré en Buenos Aires, será de madrugada,
que es la hora en que mueren los que saben morir.
Flotará en mi silencio la mufa perfumada
de aquel verso que nunca yo te supe decir.
Andaré tantas cuadras y allá en la plaza Francia,
como sombras fugadas de un cansado ballet,
repitiendo tu nombre por una calle blanca,
se me irán los recuerdos en puntitas de pie.
Moriré en Buenos Aires, será de madrugada,
guardaré mansamente las cosas de vivir,
mi pequeña poesía de adioses y de balas,
mi tabaco, mi tango, mi puñado de esplín.
Me pondré por los hombros, de abrigo, toda el alba,
mi penúltimo whisky quedará sin beber,
llegará, tangamente, mi muerte enamorada,
yo estaré muerto, en punto, cuando sean las seis,
cuando sean las seis, ¡cuando sean las seis!
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12. |
J'hémorage
02:34
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J’hémorage
J’ai mots de rage qui coulent au cœur
J’ai mots qui frappent dans le malheur
J’ai mots qui butent au bord des pleurs
J’hémorage
J’ai mots qui saignent, j’ai mots qui stagnent
J’ai mots qui sèment la chicane
J’ai mots qui blessent
J’hémorage
J’ai mots qui débordent et bougonnent
J’ai mots qui fusent et qui se cognent
J’ai mots qui grondent, j’ai mots qui grognent
J’hémorage
J’ai mots qui grugent et qui grabugent
J’ai mots qui tempêtent et délugent
J’ai mots averses
J’hémorage
J’ai mots qui gravent ou qui effleurent
J’ai mots de grève ou de labeur
J’ai mots de brise ou de chaleur
J’hémorage
J’ai mots de lave qui coule au fleuve
J’ai flots de plages qui m’abreuvent
J’ai mots qui sèchent
J’ai mots qui grondent, j’ai mots qui grognent
J’ai mots qui débordent et bougonnent
J’ai mots qui grugent et qui grabugent
J’ai mots qui fusent et qui se cognent
J’ai mots qui jasent en ton absence
J’ai mots en phrases de silence
J’ai mots déphasés qui m’élancent
J’hémorage
J’ai mots de rage à l’intérieur
J’ai mots marée, mémoire au cœur
J’ai mots qui restent
J’hémorage
J’ai trop de cages et pas assez
De mots pour calmer mes pensées
J’ai maux de marge et, isolée,
J’hémorage
J’ai mots de sang, sans écouteurs
J’ai mots musiques d’ascenseur
J’ai mots en laisse
J’ai mots de rage à l’intérieur
J’ai mots marée, mémoire au cœur
J’ai mots qui restent
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13. |
Perspective Nevski
02:43
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|||
Dostoïevski est parti
Depuis je mange des sushis
Je lis Elgraby-Levy
Je joue au Monopoly
Le journal est mon cocon
Et je cultive mon salon
Je plante des arbres à bonbons
Je fais pousser des maisons
Nouvelles chauffées
Avec petits pois congelés
Mammifères édentés
Mangez mou mangez santé
Dosto joue la fille de l’air
De l’idiotie planétaire
Il redouble son salaire
Car sa logeuse le libère
Tous dopés au BPM
La danse en ligne du système
FMI sur bande FM
Explosent les chrysanthèmes
Dostoïevski
Ne passera plus par ici
Liberté en graffiti
Qui disparaît sous la pluie
Dosto est en thérapie
Parle vécu et défi
L’écho de l’écologie
Vocifère le profit
Je fonde mes réflexions
Sur le miroir du salon
Je guette ses réactions
Quand j’émets mes opinions
Dosto n’est plus
Son pas s’entend dans les rues
J’écris sans accent aigu
Pour gagner du temps de plus
Il est pas d’âge et pas d’heure
Le matelas crie au chanteur
Les corbeaux crachent les cœurs
Dostoïevski a pris peur
L’Académie en faillite
Les véhicules s’effritent
Le maire embrouille et évite
Dostoïevski est en fuite
Conseil du jour
Fais l’amer parle en détours
Des colombes cuisent au four
Je joue à passer mon tour
Les crimes et leurs châtiments
Se jouent des gouvernements
Nuits blanches des pauvres gens
Déhanchent les revenants
C’est frais c’est vrai c’est nouveau
Ça envahit les réseaux
Ce sera déduit des impôts
C’est allez go mon troupeau
Oublie Fiodor
Je l’ai calissé dehors
Je n’en ressens qu’un remords
Il en deviendra plus fort
|
||||
14. |
Va danser
05:23
|
|||
Au mois d'août en fauchant les blés
On crevait de soif dans la plaine
Le cœur en feu je suis allé
Boire à plat ventre à la fontaine
L'eau froide m'a glacé les sangs
Et je meurs par ce temps d'automne
Où l'on danse devant la tonne
Durant les beaux jours finissants
J'entends les violons
Marie
Va petiote que j'aime bien
Moi je n'ai plus besoin de rien
Va-t-en danser à la frairie
J'entends les violons
Marie
Entre dans la ronde gaiement
Et choisis un beau gars dans la ronde
Et donne-lui ton cœur aimant
Qui resterait seul en ce monde
Oui j'étais jaloux cet été
Quand un autre t'avait suivi
Mais on ne comprend bien la vie
Que sur le point de la quitter
Et plus tard tu te marieras
Et tant que la moisson sera haute
Avec ton homme aux rudes bras
Moissonnant un jour côte à côte
Vous viendrez peut-être à parler
Émus de pitié grave et sobre
D'un gars qui mourut en octobre
D'un mal pris en fauchant les blés
|
||||
15. |
Les étoiles du sud
03:31
|
|||
Le poids de l’enfant dans mes bras
Le souffle du vent sur nos joues
Ta voix qui nous chante tout bas
«Je suis quelque part
Au delà de vous»
Ce ciel à l’envers de la terre
Aux constellations inconnues
Ton nom sur les lèvres de Pierre
«Peux-tu s’il-te-plaît
Les nommer pour nous?»
On s’était permis
Cette tendre habitude
Rêver tout haut la nuit
Des Étoiles du Sud
On s’était promis
Les Étoiles du Sud
Le Grand-Chien le Lièvre et le Loup
Le Caméléon le Centaure
La Mouche la Dorade et l’Octant
L’Oiseau-Indien
Le Poisson-Volant
Là d’où tu es vois-tu la mer?
Sens-tu rouler les vagues noires,
Nos yeux qui scrutent et qui espèrent
La Croix-du-Sud
Transperçant le soir?
|
||||
16. |
||||
Dance me to your beauty with a burning violin
Dance me through the panic 'til I'm gathered safely in
Lift me like an olive branch and be my homeward dove
Dance me to the end of love
Dance me to the end of love
Oh let me see your beauty when the witnesses are gone
Let me feel you moving like they do in Babylon
Show me slowly what I only know the limits of
Dance me to the end of love
Dance me to the end of love
Dance me to the wedding now, dance me on and on
Dance me very tenderly and dance me very long
We're both of us beneath our love, we're both of us above
Dance me to the end of love
Dance me to the end of love
Dance me to the children who are asking to be born
Dance me through the curtains that our kisses have outworn
Raise a tent of shelter now, though every thread is torn
Dance me to the end of love
Dance me to the end of love
Dance me to your beauty with a burning violin
Dance me through the panic till I'm gathered safely in
Touch me with your naked hand or touch me with your glove
Dance me to the end of love
Dance me to the end of love
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Paule-Andrée Cassidy Quebec, Québec
Récipiendaire de plusieurs prix prestigieux, la chanteuse de Québec Paule-Andrée Cassidy interprète des textes de haute volée depuis plus de 25 ans. Elle multiplies les tournées à l’étranger et compte sept albums salués par la critique. Elle prépare actuellement sur son 8e album. ... more
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