1. |
Ici
02:45
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Ici je m’endors
Au temps
Du loup
Du vent
Du nord
Ici je dévore
Autant
De boue
Que de
Trésors
Sans gloire et sans repos
Et si je retiens
L’écho fané
D’un cœur ancien
Aller
Là où les pendus redeviennent bons à croire
Rêver
D’être revenue dans le noir
Et si je m’enfuis
Au temps
Des coups
Devant
La mort
Et si je défie
Autant
Les fous
Que les
Aurores
Sans fards et sans fardeau
Mais demain matin
Les os chagrins
Les os chargés
Chargés de rien
Chasser
Les juges qui frappent l’intime territoire
Creuser
Le sable mouvant des mémoires
Foncer
Là où le silence sauvage peut éclore
Trouver
Mon soleil perdu dans le noir
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2. |
Le tube
03:52
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Le tube a pressé ton char
Un matin dans ma cour endormie
L’été prenait du retard
Tu as ri de lui
Ressors encore dès demain
De ce trou pour me troubler sans fin
Viens remonter ma bretelle
Et planter le décor sur le champ
La fumée donne des ailes
Sous les vents grisants
Emporte-moi avec toi
Vers le fond je veux foncer tout droit
Le fleuve au-dessus de nous
Brouille la radio dans ses remous
À la sortie des entrailles
Défrichons le plus beau bungalow
Au train où le temps déraille
Nos freins crient bravo
J’enfanterai des marées
Dans le bleu de tes yeux chavirés
On s’étendra à ta guise
Abreuvant nos artères ventre à terre
Éternellement conquise
Je sens bien que le lien se resserre
La mort nous laissera froids
Chauffons jusqu’au bout chacun pour soi
Le fleuve au dessus de nous
Va se jeter sur nos garde-fous
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3. |
Un rien à la fois
03:09
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Un jour à la fois
Sur tes joues le doute
Une heure à la fois
Le feu qui s’efface
Un peu à la fois
À peine une trace
La peur et le froid
Chez nous
Les draps se font loin
Quand le vague monte
Le flot nous étreint
La nuit
Les draps se font loin
Quand la vague monte
Le flot nous éteint
La nuit
Un cri à la fois
Le manque de tout
Un air à la fois
La nuit dure un an
Un souffle à la fois
Le mal est vivant
Le vide et l’effroi
Sur tout
Le cœur qui s'ennuie
Seule au clair de lune
Black-out sur Paris
Oubli
Le sang qui s’enfuit
Seule au clair de lune
Black-out sur Paris
Oubli
Un pas à la fois
Le nez dans ton cou
Un geste à la fois
Vaut mieux que la peine
Un rien à la fois
Le rire nous mène
Le jeu et la joie
C’est tout
Le chant de mes os
Le feu de tes veines
L’âme à fleur de peau
Tout rit
Le chant de tes os
Le feu de mes veines
L’âme à fleur de peau
Tout rit
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4. |
Naïve
03:03
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Quand tu fuis
Emporté par l’ennui
Avant d’échouer dans mon lit
Ton vin qui pleure engloutit dans ses flots
Tes lèvres au bout du rouleau
J’ai vu la marée noire de tes mensonges qui longeait la rive
Toujours la marée noire où tu te plonges, tu me dis naïve
Sur la plage
Affrontant les orages
Mon cœur démonte sa cage
Comment te dire à travers les injures
Que je résiste à l’usure
J’ai vu la marée noire de tes mensonges qui longeait la rive
Toujours la marée noire où tu te plonges, tu me dis naïve
Toujours la marée noire où tu replonges, tu me dis naïve
Chaque jour
La peur est de retour
Mais c’est long de couper court
Je garderai le doux de ton visage
Repars avec les ravages
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5. |
Parfum des glaces
03:59
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Les yeux mi-clos, à la piscine
Le vent qui pousse les nuages
Sur nos peaux de sable dessine
Des éphémères tatouages
Les yeux mi-clos, les cils de glace
Le nez gelé, les doigts raidis
La peau qui tire
Le grand frisson nous envahit
Soleil d’hiver, neige d’été
Je me souviens du parfum des glaces
Les yeux mi-clos dans mon sommeil
Les oiseaux crient et jouent au chat
Un coquillage sur mon oreille
La mer avale nos éclats
Les yeux mi-clos sur le sentier
Le vent qui siffle son fracas
L’écorce craque
Dans la forêt crissent nos pas
Soleil d’hiver, neige d’été
Je me souviens du parfum des glaces
Crèmes glacées, terres brulées
Je m’en souviens !
Les yeux mi-clos, laisser le miel
Sur le palpitant de la langue
Et des cailloux, croquer le sel
Au bal des océans qui tanguent
Quand l’hiver gagne mes yeux clos
Retrouver le parfum des glaces
Par tous les temps fête fugace
Je m’en souviens
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6. |
Soleil
03:07
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Soleil sur le lit
Ce que le mur réfléchit
La main ne prend pas
Mémoire de l’aube
Tu ne réponds pas
Soleil de midi
Ce feu qui chasse les ombres
Le sable s’effondre
Miracle qui rôde
Au creux de tes pas
Tout me revient
Le chat tigré
Et tes cris sous la pluie
Un soir d‘été
Sur tes cheveux
Le vent s’essouffle
Soleil évanoui
Ce que le cœur réfléchit
La nuit ne prend pas
Mémoire de fauve
Tu rêves tout bas
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7. |
Kamouraska
03:01
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Y a les montagnes qui s’avancent
Nuages sur Kamouraska
Comme des Magritte qui s’élancent
Au bout du champ ou de mon bras
Le sel réveille nos mémoires
Les oies se lèvent à Cacouna
L’estran raconte ses histoires
L’éclair nous fait son cinéma
Et je m’élance de tout mon corps
Sur la route qui mène à toi
La 132 porte ma voix
Je cherche encore
La distance à vol d’oiseau
Entre le cœur et les mots
Mes veines portent au cœur le fleuve
La vie se presse dans mes pas
Sous ma peau les courants s’émeuvent
Et la tempête gronde tout bas
Le ciel déverse sa colère
Rimouski je n’arrête pas
Le bleu acier sur la rivière
Et le silence vole en éclat
Et je m’élance de tout mon corps
Sur la route qui mène à toi
La 132 porte ma voix
J’espère encore
Que le chemin le plus court
Se trouve au prochain détour
Où se posent les oiseaux
Entre le cœur et mes mots
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8. |
Orchidée
03:31
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Une main parcheminée
Qui s’attarde dans l’eau claire
Le feuillage des idées
Laisse passer la lumière
Une main parcheminée
Le feuillage des idées
Ses cheveux dans les nuages
Un désert à chaque pas
De la mousse dans l’ombrage
Un refuge pour le chat
Ses cheveux dans les nuages
De la mousse dans l’ombrage
Des ruisseaux sur son visage
Des lèvres comme une écluse
Le temps fleurit son lainage
Quand parfois son rire fuse
Des ruisseaux sur son visage
Le temps fleurit son lainage
Les cantiques des églises
Un séisme à ses genoux
Des piliers se déconstruisent
Les racines se dénouent
Les cantiques des églises
Des piliers se déconstruisent
L’incendie sous ses paupières
Souffle de vieilles colères
Et les érables avant l’hiver
Bercent des joies familières
Une fleur dans le silence
Le vertige des secrets
C’est dommage quand on y pense
Museler une orchidée
Une fleur dans le silence
C’est dommage quand on y pense
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9. |
J'aimerais
02:18
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Je ne sais
Où je vais
Qui tu es
J’aimerais
T’emmener
Au soleil
J’oublierais
Les échos
Les écueils
Déjouerais
Tes défenses
Les absences
J’entendrais
Sous ta peau
Le silence
Je verrais
Dans tes mains
Les chemins
Pour armer
De défi
Chaque nuit
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Paule-Andrée Cassidy Quebec, Québec
Récipiendaire de plusieurs prix prestigieux, la chanteuse de Québec Paule-Andrée Cassidy interprète des textes de haute volée depuis plus de 25 ans. Elle multiplies les tournées à l’étranger et compte sept albums salués par la critique. Elle prépare actuellement sur son 8e album. ... more
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